le 30 mai 2007 à 7h56,
II Pourquoi ressent t on ce vide?
On peut être brillant, fabuleusement créatif, et, en même temps, avoir au fond de soi un sentiment de vide extrêmement oppressant au point de ne rien pouvoir faire d'autre que manger.
III Mon histoire personnelle
Pendant mes courtes périodes de boulimies (qui précédaient toujours le retour de mon anorexie), j'avais une envie irréprésible de me sentir "pleine".
A la cantine (quand j'étais au lycée), j'avais parfois envie d'incurgiter au moins trois desserts...
Ensuite je me sentais "sale", je me dégoutais, je culpabilisais et surtout il fallait que je me"purifie" après...
Ma soeur et "deux amies" (c'est ce que je pensais mais bon les gens changent...) s' étaient rendu compte de mon petit manège et dès que je sortais des WC elle vérifiaient mes doigts et me sermonnaient mais je ne pouvais pas faire autrement...
La nourriture était pour moi soi compensatoire (boulimie) ou à éviter (anorexie).
Ce vide chez les boulimiques est réel.
Tout se passe comme si on avait un trou dans sa personnalité, comme si on en était resté au stade du bébé qui ne s'apaise que la bouche pleine.
Avec, par ailleurs, le sentiment de n'être pas vraiment connecté aux autres, même à ceux qu'on aime.
J'avais aussi l'impression d'etre incomprise par tout le monde et manger ou ne pas manger était un appel au secours venant de ma part.
Concrètement, on a presque toujours envie de rien, juste de manger et de dormir pour oublier qu'on se sent incomplet.
Je me sentais vidée, désabusée et incomprise...Je voulais quitter ce monde parfois (j'avais aussi des envies suicidaires pendant ces périodes) et j'avais l'impression d'avoir perdu le contrôle de mon corps et de ma personne, j'étais déprimée, mes résultats scolaires baissés et je me laissais aller (j'étais le contraire dans ma phase d'anorexie là j'étais dans un état euphorique et j'étais en quête de "la perfection")
Comment guérir d'un vide ?
On peut utiliser la nourriture, l'alcool, la drogue, les médicaments pour ne plus le ressentir, mais les souffrances secondaires créées par ces "drogues" deviennent vite insupportables.
La nourriture pour moi était réellement "une dépendance" pendant cette période.
J'incurgitais de la nourriture en grosse quantité (surtout au lycée à la cantine), pour me sentir vivre, pour attirer l'attention sur mon mal être, pour calmer mes frustrations et surtout pour remplir le vide qui était en moi...
D'ailleurs, aucune de ces "drogues" ne peut vraiment remplir le vide.
Elle permettent tout juste de l'oublier, pendant un instant.
Pour guérir du vide, il faut le remplir de "soi" ce qui suppose qu'il faut se mettre à exister et à ne plus faire semblant.
Je me sentais aussi (je vais être vulgaire) comme une merde et je me haissais!!!
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